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Le booklog de mai 2022

C’est Pierre G. qui m’a habilement signalé que je n’avais pas fait de booklog depuis longtemps. Voici donc sans fioritures quelques pistes de lecture.

  1. Les derniers jours du paradis par Robert Charles Wilson.
    L’auteur est bien connu, mais ce roman l’est probablement moins. Il fait partie de la suite de romans de SF que je lis en ce moment et qui porte sur le sujet de l’intelligence et la conscience. Sans être foufou, ça se lit bien.
  2. Dans les profondeurs du temps par Adrian Tchaikovsky.
    Il s’agit de la suite du magistral « dans la toile du temps« , même si j’ai trouvé la mise en place plus poussive, on retrouve la qualité du récit de Tchaikovsky qui mérite mieux qu’un seul prix pour la toile du temps. C’est selon moi un incontournable.
  3. Vision Aveugle par Peter Watts.
    C’est un livre que j’ai personnellement adoré, mais qui ne fera clairement pas l’unanimité et que certains refermeront après une dizaine de pages.
    Il y a une histoire d’exploration d’un artefact qui se trouve aux confins du système solaire. Mais surtout il est question d’intelligence et de conscience. Le livre est objectivement perturbant quand on réfléchit vraiment aux idées sous-jacentes. Je le mets directement dans ma « bibliothèque primaire ».
  4. Terminus et Demain et le jour d’après, par Tom Sweterlitsch.
    Avec Terminus un monde où les USA ont un programme secret de voyage dans des futurs potentiels. Avec Demain… un futur où on peut naviguer dans une ville détruite et revivre les souvenirs qu’on y a (et ceux des autres). A chaque fois un univers prétexte à une enquête plutôt classique. L’écriture et le propos sont abruptes, mais c’est pas si mal, et ça fera sans doute de très bons films…
  5. Projet dernière chance par Andy Weir.
    Dernier roman de Andy Weir (auteur de « seul sur Mars »), ça parle de voyage spatial pour sauver la terre, de rencontre avec une espère extraterrestre et de la difficulté de communiquer… et de survivre…
    C’est agréable et facile à lire, idéal pour la plage.
  6. Le grand krach de l’attention par Tim Hwang.
    Comme à chaque sortie de nouveauté, C&F éditions nous régale avec un choix éditorial toujours intéressant. Le livre de Tim Hwang a fait parler de lui dans sa version anglaise, et il est maintenant disponible en version française. Le propos de l’auteur est le sujet de la publicité en ligne, et le fait qu’elle est une bulle qui finira par exploser, comme cela a été le cas avec la crise des subprimes en 2008. Des éléments intéressants, d’autres plus convenus et un peu orientés, il en reste que ce livre est à lire pour nourrir une réflexion sur la publicité en ligne et ses travers (et oui je sais que c’est paradoxal de ma part de dire cela).

Voilà, j’aurais pu mentionner bien d’autres livres (en tant de mois il y en a eu ^^), mais vous avez déjà de quoi lire et attendre mon prochain booklog.

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Le booklog de Mars

Et oui c’est déjà la fin du mois et je n’avais pas encore eu le temps de m’occuper de mon booklog. Alors voilà quelques livres que j’ai lu ce mois-ci et qui m’ont plus (ou moins vous le verrez) emballé.

  • La série de Nona Grisaille, par Mark Lawrence (tome 1, tome 2 et tome 3 sur Amazon). Bon, on ne va pas se mentir, cette série qui raconte les aventures d’une petite fille qui, prise au couvent de la mansuétude, va devenir une tueuse-guerrière-magicienne qui va plus ou moins changer le monde ne gagnera jamais le Goncourt. Mais la saga est plutôt bien tournée, il n’y a pas (trop) de longueurs inutiles, et même si c’est plus pour ados/jeunes adultes comme on dit, ça vous passera efficacement le temps.
  • Le cycle des démons, par Peter Brett (tome 1 sur amazon, les autres vous les trouverez à partir de là). Je suis plus mitigé sur cette série de 5 tomes. Il y a un univers intéressant, même si la description de la peuplade qui vit au sud et ne mange pas de porc va rester en travers de la gorge de pas mal de lecteurs tant c’est caricatural à tous points de vue. Au delà de cet aspect qui déjà est quand même problématique, on peut se poser l’éternelle question de pourquoi écrire en 5 tomes ce qui pourrait être très bien en 2, 3 max. Bref, ça se lit mais vous pouvez aussi passer votre tour.
  • Le Prince des Fous: La Reine Rouge, par Mark Lawrence. Comme la série de Nona Grisaille passait bien, j’ai tenté une autre série de Mark Lawrence. Que vous dire de plus que « je ne lirais pas le tome 2) ?

Le mois de Mars a été pour moi un mois ultra chargé sur le plan du boulot, hors mes lectures pour m’endormir dont je viens de vous parler, je n’ai eu le temps de feuilleter qu’un seul livre un peu sérieux, mais il est vraiment très bien. Il s’agit de Mécanique quantique: Le minimum théorique par Susskind et Friedman (il est là). Le mois dernier je vous avais déjà parlé du livre « le minimum théorique » pour la physique classique, celui ci est spécialisé sur la mécanique quantique et est donc bien plus ardu sur les aspects mathématiques si vous n’avez pas fait un peu de maths lors de vos études. Quand on est un peu familier de la physique, les deux bouquins sont un vrai bonheur, comme par exemple quand les auteurs rappellent que que finalement l’équation du spin dans un champ magnétique c’est un peu la même que celle du rotor dans un champ magnétique (vu dans le tome 1). Je conseille également la leçon 8 (particule et onde) à tous, avec notamment l’interlude sur « comment travailler avec des fonctions continues » qui vaut le coup de prendre le bouquin juste pour lui.

Voilà, je vous dis à fin avril, ou peut-être même plus tôt qui sait ?

Le booklog de février

Vous connaissez le principe alors je vais rentrer dans le vif du sujet directement. Ce mois-ci il y a de tout, depuis des (belles) histoires fantastiques jusque de la technique.

  • Avènement : La Guerre sans fin, de Jamie Sawyer. (sur Amazon).
    Après une première trilogie autour des aventures de Lazare, le guerrier qui revient toujours, c’est au tour de la trilogie des chacals de Jenkins (officiellement « la guerre sans fin ») de se terminer. Il semble que ce soit aussi la fin des aventures autour des simulants, ces clones « pilotés » à distance, bien pratique pour les guerres dans l’espace. Une belle fin pour toutes ces histoires, que je conseille.
  • Légion – Les nombreuses vies de Stephen Leeds, de Brandon Sanderson. (sur Amazon).
    C’est par hasard que j’ai découvert ce livre qui décrit les histoires (il y en a 3) de Stephen Leeds. Stephen est un génie, il sait tout faire, ou quand il ne sait pas il apprend vite. C’est un peu le caméléon, sauf qu’en fait à chaque fois qu’il se spécialise il crée une hallucination qui va le suivre et le conseiller. Ça donne des aventures amusantes, et soyons clair, ça passe bien même si c’est pas du tout de la grande littérature.
  • La trilogie de coeur d’acier, de Brandon Sanderson. (tome 1 sur Amazon, les autres sont listés depuis la page).
    Après avoir lu Légion, j’ai voulu découvrir d’autres livres de Brandon Sanderson. Le style est toujours pas top (et ça fait un peu littérature pour grand ado/jeune adulte), mais cette trilogie sur les redresseurs qui sont là pour tuer les méchants à super pouvoirs fait le job pour une lecture pré-sommeil. Le premier et le troisième tome reste au dessus du dernier cependant, mais ça se lit bien quand même.

On change de salle pour une ambiance plus studieuse.

  • Le minimum théorique : Tout ce que vous avez besoin de savoir pour commencer à faire de la physique, de Leonard Susskind et George Hrabovsky. (sur Amazon).
    Un livre qui, comme son nom l’indique, est là pour vous donner les bases théoriques pour faire de la physique, si vous avez rêvé d’en faire. Je trouve que ce livre est vraiment super bien fait, mais si vous êtes un peu juste en maths ça risque d’être un peu ardu. Je le conseille cependant très fortement pour la autres.
  • Prediction Machines, de Agrawal, Gans et Goldfarb. (sur Amazon).
    Un livre sans aucun prérequis technique, qui aborde les aspects économiques (ou plutôt business, la nuance existe) de l’IA au sens large. C’est intéressant mais pour les experts du domaine ça reste un livre anecdotique.
  • Les Luddites en France: Résistance à l’industrialisation et à l’informatisation, ouvrage collectif. (sur Amazon).
    Un recueil d’articles, certains anciens, d’autres écrits spécialement pour l’occasion, sur la thématique de la « résistance » à ce que je vais résumer en « le progrès technologiques ». Qu’on ne s’y trompe pas, au de là du caractère d’opposition à la technologie et ses dérives, il s’agit surtout d’une forme d’anti-capitalisme, mais d’un type bien spécifique. C’est impossible à résumer en quelques lignes, si vous me connaissez vous imaginerez sans peine que je ne partage pas forcément tout ce qui est déroulé dans les différents articles (loin de là), mais c’est une belle lecture, qui fait penser.
  • La théorie mathématique de la communication, de Claude Shannon (+ un chapitre de Warren Weaver). (sur Amazon).
    Shannon est l’inventeur de la théorie de l’information, c’est un des fondateurs sans lesquels nous autres, artisans du web, ne serions rien. Un must-read, très technique et écrit à l’époque, donc pas pour tous les publics.

Et voilà, bonnes lectures et rendez-vous le mois prochain !

Le booklog de janvier

Pour commencer cette nouvelle année je mets en ligne mon booklog très tôt, vous qui me lisez vous savez que ça ne durera pas, mais être « on time » de temps en temps c’est toujours mieux que rien.
Ce mois-ci je vous présente les quelques livres que j’ai lu en décembre et qui m’ont bien intéressé ou amusé. les livres – nombreux – que j’ai eu la chance d’avoir sous le sapin ne sont pas dans ce booklog, ils seront très probablement dans les prochains 😉
Enfin, comme d’habitude j’ai choisi, car si je vous mets la liste de tous les nanars que j’ai lu on ne va pas s’en sortir…

  • Lève-toi et tue le premier : L’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël par Ronen Bergman. (chez Amazon).
    Le premier livre que je vous propose est une enquête sur les programmes d’assassinats (mais aussi plus globalement sur les actions secrètes et les guerres) menés par Israël par l’intermédiaire de ses divers services secrets.
    C’est un livre qui est vraiment très intéressant et qui permet de comprendre au moins en partie les dynamiques du moyen orient. Je l’ai lu en Anglais et le style était un peu aride, mais je ne sais pas dire si c’est pareil pour la version française.
  • Les machines fantômes par Olivier Paquet. (chez Amazon).
    Mon deuxième conseil est bien plus léger, il s’agit d’un roman d’anticipation, quelques dizaines d’années dans le futur. L’auteur y esquisse le début de l’interaction entre des IAs et les humains, sans qu’il n’existe réellement de dialogue ni de compréhension. Je conseille la lecture de ce livre, et pourtant je suis très dubitatif : il est très convenu pour qui à vu une série comme person of interest ou qui lit déjà beaucoup sur le sujet. Par ailleurs ça fait toujours sourire de voir que a peine sorti un tel roman paraisse déjà daté dans ses choix « technologiques ». Bref, sur le long terme je doute qu’il laisse un souvenir impérissable, mais ça passe (et ça se lit très très vite pour le coup).
  • Le Fils Vengeur: un roman de l’Aube de Feu par Guy Haley. (chez Amazon).
    Vous le savez, j’aime bien l’univers de Warhammer 40k, le canon a été rebooté encore une fois pour vendre les nouvelles figurines Primaris. L’histoire s’inscrit dans une nouvelle croisade (indomitus) mené par le primarque ressuscité Roboute Guilliman, si vous aimez l’univers vous devez lire cet arc narratif.
  • Dune, le mook sous la direction de Lloyd Chery. (chez Amazon).
    Il y a quelques temps, Lloyd Chery a eu l’idée de piloter l’édition de cet objet hybride qui contient des articles par de nombreux auteurs, sur différents aspects de Dune. L’objectif était a priori d’accompagner la sortie du film, qui – covid oblige – a été retardée. J’avais participé au crowdfunding avec l’espoir de recevoir une réussite, et je n’ai pas été déçu, c’est vraiment à la fois beau et intéressant. Pour tout vous dire, ça m’a beaucoup rappelé le hors série starfix sur la sortie du retour du jedi, que je garde précieusement depuis mes jeunes années. Bref, si vous aimez Dune, c’est pour vous.

Et voilà, je vous dis au mois prochain pour le prochain booklog, bonnes lectures d’ici là !

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De 2020 à 2021

J’écris rarement de billet de passage d’année. Déjà parce que l’exercice des ix-labs est basé sur l’année scolaire et donc les bilans se font plutôt entre août et septembre pour moi (vieille habitude ^^), mais aussi parce que la plupart du temps ces articles n’ont pas beaucoup de sens : on se congratule pour l’année passée, et on dit qu’on fera mieux la suivante, en rajoutant au moins 2 éléments parmi du sport, des lectures, le zero inbox et le miracle morning.

En 2020 il s’est passé beaucoup de choses. D’abord il y a eu une pandémie et des confinements, et puis j’ai arrêté ma collaboration avec un moteur de recherche Français, on a monté une nouvelle boite (babbar.tech), on a accompagné la croissance de yourtext.guru, on a lancé mindreader.ai et keywords.gg, on s’est mis à refaire plus de SEO (édition et consulting) comme « avant », on a fait des formations en ligne et en VOD, etc.
Je ne vais pas épiloguer sur cette période car elle est clivante : à titre perso j’ai apprécié (hors le fait de ne pas voir famille et amis) mais certains ont détesté, à titre pro on est en croissance, mais pour certains c’est la Bérézina. Chaque situation est unique et parler de ça n’aurait aucun sens. Dans cet article je vais plutôt parler du futur, avec mon avis et mes conseils, qui n’engagent naturellement que moi.

Devenir (globalement) robuste à titre professionnel

Avec cette année, on a pu voir que très rapidement une situation confortable et stable peut vite partir en cacahouète. Mon premier conseil est de se bâtir une situation la plus robuste possible. Dans notre secteur (le web, l’informatique) c’est largement possible en mettant en place quelques principes de base :

  • En premier je vais adapter un des principes du survivalisme, soyez un « prepper » : ayez un setup matériel et logiciel qui vous permette le nomadisme total. Une fois que c’est fait -> travail à la maison ? facile, besoin de partir loin de la ville et de ses « dangers » ? facile, etc. Pas besoin de beaucoup de matériel pour ça. Perso j’ai 2 ordinateurs portables, une tablette et 2 téléphones sur 2 opérateurs différents. Plus une webcam 4K, un bon micro et deux éclairages transportables, je suis 100% couvert pour le boulot (j’ai aussi des cahiers et stylos, mais ça je pars du principe que c’est un automatisme pour tout le monde).
  • Multiplier vos activités et par conséquent vos sources de revenus. On se moque souvent de nous parce qu’on fait plein de projets très différents, mais cette année ça a été le vrai secret de notre robustesse. Plus de formations en présence ? go vendre plus d’audits SEO ou les tools le temps d’enregistrer les formations et d’installer un setup distanciel. Si vous êtes éditeurs, faites de la pub et de l’affiliation. En temps normal vous pouvez avoir une partie de ces activités en sommeil partiel, mais tout sera prêt si nécessaire.
  • Si vous êtes salarié, ayez déjà réglé les aspects administratifs vous permettant de switcher sur des activités freelance même pour un temps court. Sans monter une boite, vous pouvez avoir un contrat de portage salarial toujours actif par exemple, ou un deal avec un confrère à son compte.
  • Ayez de la trésorerie professionnelle. Alors bien sûr c’est plus facile à dire qu’à faire, mais si vous êtes dans le business depuis plusieurs années et que hors cette année ça a bien marché, vous devriez avoir (c’est mon avis) 4 à 6 mois d’avance de trésorerie par rapport à votre point mort.

Bien peser ses choix logistiques personnels

Là on aborde un sujet plus tricky, sur lequel je n’ai pas du tout la prétention d’avoir fait particulièrement les bons choix dans le passé. Mais comme toujours j’ai eu la belle étoile qui a veillé sur moi : je suis passé d’un petit appartement en plein Paris (pour ceux qui connaissent : à coté des Galeries Lafayette, niveau du RER Auber) à une grande maison avec jardin à 20-25 km de Paris. Objectivement c’est ça qui a fait que pour moi cette année a été agréable, j’ai un grand bureau, je peux m’isoler, je peux être à l’extérieur, ça change tout. Dans un monde dans lequel le télétravail peut commencer à être réellement considéré par les entreprises (quand le métier le permet), il faut vraiment bien penser ses choix sur son logement, sur sa qualité de vie (je vous rassure, je ne fais toujours pas le miracle morning).

On peut aller plus loin dans cette réflexion quand on est salarié (ce qui n’est pas mon cas) : quelle est la meilleure stratégie en terme employeur vs télétravail vs lieu de vie vs frais de déplacement vs rythme vs écoles le cas échéant, etc. Comme chaque situation est unique chaque réponse l’est aussi, mais 2021 est peut-être le moment idéal pour peser le pour et le contre sur ces sujets, car maintenant chacun sait comment il vit une situation « usuelle », mais aussi le mode « dégradé ».

Et le SEO dans tout ça ?

Il parait qu’en 2021 tout sera différent, que Google change tout et que d’ailleurs on voit bien que tout change vu que l’indexation n’est plus pareille, que les classements varient, etc. Allez, je vous donne un secret : Google change beaucoup de choses techniquement, mais le but c’est toujours de répondre aux questions des utilisateurs, et les nouveaux algos sont meilleurs que les anciens pour ça. Faites du contenu optimisé, avec la bonne intention, et beaucoup de liens, et hop le tour est joué (ohohoh).

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Le booklog de novembre

J’ai zappé pas mal de booklogs depuis cet été, mais je prends le temps aujourd’hui de vous mettre une petite liste des bouquins qui m’ont bien plus pendant les 2 ou 3 derniers mois. Avec les quelques semaines de confinement V2 que nous avons eu j’ai eu du temps pour lire un peu, mais pas autant que j’aurais voulu…

On va commencer par le tout venant. Vous connaissez maintenant ma passion pour l’univers de Warhammer 40k, avec des bouquins de qualité très très inégales. Une bonne surprise cependant avec la trilogie « de Mars » : les prêtres de Mars, les seigneurs de Mars et les dieux de Mars, de Graham McNeill . En plus on y croise une intelligence abominable (IA), ce qui n’est pas courant… Bref, si vous êtes amateur du genre c’est plutôt un bon passe-temps.
Pour continuer sur de la science-fiction, Alien Earth est un livre vraiment pas mal du tout, par Megan Lindholm, alias Robin Hobb, plus connue pour la saga de l’assassin royal. je vais pas dévoiler l’histoire mais vous y trouverez des extra-terrestres, une terre parait-il à l’agonie, etc. etc. On va dire que ça passe.

On continue sur plus sérieux, avec Le monde selon Zuckerberg par Olivier Ertzscheid. C’est chez les copains de C&F éditions, et (quelle surprise) ça parle du désenchantement numérique : au début on partait vers un monde meilleur, et à un moment ça a déraillé. Quelques portraits, des petits textes qui ouvrent la réflexion, ça se lit bien et vite. C’est très format blog, ce qu’on peut trouver dommage parfois, mais l’écriture va a l’essentiel, empruntant un peu les codes de ce monde meilleur qu’on trouve en ligne (!).
Toujours chez C&F éditions, François Houste propose Mikrodystopies, un recueil de micro-histoires qui tiennent en un tweet (à l’origine les histoires étaient justement sur twitter) . Assez étonnamment je trouve que cela passe beaucoup mieux sur papier que sur twitter, probablement parce que lorsque je suis sur twitter je ne suis pas réceptive à cette forme de poésie un peu acide, ce qui dit tout de ma relation à ce réseau peut-être…

Enfin, on arrive au lourd, d’abord avec Black Edge de Sheelah Kolhatkar. Si vous avez vu Billions (la série), l’histoire racontée dans le livre vous parlera, il s’agit de l’histoire de ces personnes qui font des milliards en battant le marché, comment font-ils ? vous découvrirez qu’ils opèrent de manière borderline, et c’est fascinant à lire. C’est en anglais, et l’écriture est aride, mais ça vaut le coup.
Enfin, dernier livre du booklog, c’est pour un livre technique : How to price, a guide to pricing techniques and yield management, par Oz Shy. C’est comme son nom l’indique, donc passez votre chemin si vous n’êtes pas intéressé par la micro-économie, la théorie des marchés, les algorithmes de pricing, etc.

Et voilà, c’est fini pour ce mois-ci. A une prochaine fois !

Booklog du mois d’août

Le mois d’août arrive à sa fin, et comme chaque été j’ai profité de mon (mini cette année) break pour lire encore plus que d’habitude. je me suis cogné pas mal de livres assez nuls que je ne vais pas lister ici (beaucoup de livres de SF un peu amateurs édités en direct-to-kindle), et aussi quelques très bons bouquins, je vais donc plutôt parler de ceux-là.

  • More money than god – Hedge funds and the making of a new elite, par Sebastian Mallaby (sur Amazon, moins de 4 euros en kindle !)
    Attention c’est en anglais 😉 Un excellent livre sur les hedge funds, leur histoire, ce que c’est réellement. Si vous n’avez qu’une vision folklorique du sujet c’est très intéressant, et ça permet d’avoir une vision un peu plus nuancée sans doute ensuite, notamment sur la différence entre les hedge funds et les grandes banques d’investissement (les « pires » ne sont pas forcément ceux que l’on croit).
  • La nef des fous, par Richard Paul Russo (sur Amazon)
    Un excellent livre de SF par cet auteur peu connu et qui pourtant a eu deux fois le prix Philip K. Dick. Ça parle de voyage dans un vaisseau générationnel et de l’exploration de la mystérieuse planète Antioche.
  • La démocratie Internet – Promesses et limites, par Dominique Cardon (sur Amazon)
    Dominique Cardon est un sociologue bien connu par son analyse du fait numérique. Dans cet ouvrage il déploie sa pensée sur ce qu’est internet, les modèles d’expositions de chacun, etc. C’est très intéressant, et indispensable si vous êtes un professionnel du web.
  • Le fardeau de la loyauté, par plein d’auteurs, pas tous bon (sur Amazon)
    Vous savez si vous me suivez que j’ai un faible pour l’univers Warhammer 40k en livre (c’est un peu comme l’eurodance en musique cette histoire). Voici un ouvrage de nouvelles autour de l’hérésie d’Horus, c’est du W40K, donc c’est pas le pinacle de la littérature de SF, mais ça passe bien chez les amateurs du sujet.

Voilà pour cet été, prochain booklog en septembre, avec sans doute des livres plus studieux 😉

Booklog de juillet

Bonjour à tous, c’est déjà le mois de Juillet et pour certains les vacances. Voici donc une petite sélection de livres que vous pouvez prendre avec vous. Il y a du livre papier, du kindle, bref il y en a pour tous les goûts.
J’ai fait un effort, je n’ai mis que des livres qui m’ont vraiment plu 😉

  • Un océan de rouille, par C. Robert Cargill (sur amazon).
    Un livre de SF, mon coup de coeur du mois. Dans un monde post apocalyptique (les robots ont tué tous les humains), nous suivons les aventures de fragile, un robot qui tente de survivre dans l’océan de rouille. Sans que ce soit de la grande littérature il y a tout ce qu’il faut pour faire une lecture plaisante de quelques heures, idéal pour les vacances.
  • Backup, de Guy-Roger Duvert (sur amazon)
    Un autre livre de SF dans un monde un peu cyberpunk, avec de la copie de la conscience dans des clones, une IA qui protège les humains, etc. Il y a un peu tous les poncifs du cinéma, et pour cause puisque l’auteur est compositeur de musiques de films et réalisateur. Là aussi un livre qui passe très bien pour la période estivale.
  • Bios, par Robert Charles Wilson (sur amazon)
    Dernier livre de SF du mois, Bios est un roman de Wilson, connu pour Spin ou Blind Lake. Assez étonnamment celui-ci a été moins apprécié par la critique que ses autres bouquins, alors que je trouve que c’est un des mieux ^^. Globalement il s’agit d’une histoire de découverte d’un planète invivable pour l’être humain car tout l’écosystème est incompatible avec notre biologie. Pour explorer l’endroit, la terre va envoyer un humain génétiquement modifié sur place. L’écriture de Wilson est particulière donc c’est un peu quitte ou double. Personnellement j’ai bien aimé.
  • Bad Blood, de John Carreyrou (sur amazon)
    C’est l’histoire invraisemblable de la startup Theranos, qui s’est révélé être finalement une imposture. Le style est un peu pénible, mais c’est passionnant. C’est objectivement un must-read.
  • Les stratégies absurdes (comment faire pire en croyant faire mieux), par Maya Beauvallet (sur amazon)
    Un tout petit livre qui montre les effets négatifs de la folie du management qui objective tout, mais mal. C’est à la fois drôle mais tellement en phase avec le monde tel qu’il est maintenant. Je vous engage à le lire pour votre édification 😉

Et voilà, c’est tout pour le booklog, bonnes vacances à ceux qui partent, bon courage aux autres !

Booklog de juin

Bonjour à tous ! Revoici le booklog en version papier, avec quelques très livres ce mois-ci… du bon et du moins bon 😉

J’aime lire !

Voici donc ma sélection du moment :

  • Comment rendre nos idées claires: La logique de la Science par Charles S. Peirce.
    Philosophe, fondateur du courant pragmatiste avec quelques autres, Peirce expose quelques unes de ces idées dans ce livre. C’est rapide à lire et ça fait réfléchir, même si c’est pas le clou de la sélection du mois.
  • Lettres à Alan Turing par par plein de monde sous la direction de Jean-Marc Lévy-Leblond.
    L’ouvrage est collectif : il s’agit de lettres « envoyées » à Turing par quelques grands noms. Sans aucune surprise c’est donc très inégal puisqu’on va de textes très convenus, d’autres qui réécrivent un peu l’histoire, et certains très intéressants. Dans tous les cas je pense que cela vaut le coup d’être lu car à tout le moins cela donne des informations sur notre époque et sa perception du « phénomène » Turing.
  • La théorie de la relativité restreinte et générale par Albert Einstein.
    Il y a de nombreux physiciens qui ont écrit à propos de la relativité, parmi eux il y a celui-ci, Albert Einstein. Même si le livre date de 1916, on a l’impression qu’il maitrise plutôt bien le sujet, ce qui est appréciable.
    Blague à part c’est toujours intéressant d’avoir l’explication par celui qui est à l’origine du sujet, et c’est finalement pas si dur que ça à lire (enfin c’est mon avis) pour quelqu’un qui a 2/3 notions de maths.
  • La Désobéissance civile par Henry D. Thoreau.
    Thoreau est un personnage que je trouve personnellement très fascinant, philosophe qui a théorisé la désobéissance civile, il a aussi choisi de se rapprocher d’une vie plus simple, dans la nature, pendant quelques années (ce qui lui a permis d’écrire un livre – Walden Pond – sur le sujet). Pour l’anecdote, le terrain de Walden Pond où il s’était retiré en partie appartenait à Ralph Waldo Emerson.
    Bref, un livre que je vous conseille vivement, et qui quelque part mérite d’être plus lu à notre époque.
  • Hipsters par Norman Mailer.
    J’ai le sentiment d’avoir déjà proposé ce livre dans le booklog. Mais je pense que si vous ne l’avez pas lu vous devriez le faire maintenant.
  • Hands-On Machine Learning with Scikit-Learn and TensorFlow : Concepts, Tools, and Techniques to Build Intelligent Systems par Aurélien Géron.
    Bon là c’est le bouquin technique du mois 😉 Si comme Sylvain V. qui est un visiteur régulier du booklog vous hésitez entre R et Python, vous découvrirez grâce à cet excellent libre comment utiliser scikit-learn efficacement, vous aurez aussi pas mal d’insights sur tensorflow (perso je suis pas super fan donc bon joker). C’est très bien écrit, la progression pédagogique est là, pour moi c’est un bouquin indispensable si vous êtes intéressé par le machine learning (et par faire du Python).

Et voilà, c’est terminé pour ce booklog, bonne lecture !

Télétravail, travail à distance, travail à la maison

Avec la période du confinement on a beaucoup eu l’occasion d’évoquer les problématiques autour de la notion qui semble floue pour beaucoup de télétravail et de travail à distance/à la maison. « Evoquer », « notion floue », je n’utilise pas ces mots par hasard, il y a clairement une compréhension très diverse de tout ça, ce qui m’a permis de me prendre la tête périodiquement avec pas mal de monde à ce sujet (c’est aussi à ça que servent les réseaux sociaux d’ailleurs).

Pour commencer je vais bien entendu partir de l’anecdotique et donc de mon expérience personnelle. Vu les différents métiers que j’ai pu faire depuis ma prime jeunesse (hors la poissonnerie), je fait du travail « où je peux » depuis toujours et ça m’a toujours bien plu. Et quand j’ai quitté l’Université pour monter les ix-labs, je tenais à avoir des bureaux, mais aussi à avoir la flexibilité maximale (pour bosser en voyageant, pour que les collaborateurs puissent choisir leur mode de travail, etc.).
Les ix-labs, c’est une entreprise qui est en mode télétravail pour tout depuis toujours (tout sauf les formations que nous avons choisi jusqu’ici de faire en présence, ce qui va changer au moins en partie prochainement). Pourtant nous avons toujours eu des (grands) bureaux. Nous avons également le choix d’être dans les bureaux, chez soi, ou ailleurs pour travailler.

Comment est-ce possible ? Car l’entreprise est organisé en télétravail. C’est mon premier point : le télétravail ce n’est absolument pas une caractéristique de la localisation d’un travailleur, c’est d’abord un mode d’organisation d’une entité. Le mode télétravail c’est faire en sorte que la localisation de chacun ne soit ni un obstacle ni une nécessité à toutes les tâches qui ne sont pas physiquement attachées à un lieu (les activités de la plupart des artisans, des ouvriers, des commerçants, ne sont donc pas compatibles avec ce mode d’organisation).

Dans certains secteurs très tertiarisés c’est donc possible dans des proportions conséquentes. Et cela passe par la mise en place de routines pensées à l’avance. Une des premières choses c’est les modes de communication : gommer l’importance de la localisation cela veut dire rendre asynchrone la quasi totalité des communications. Cela a un bénéfice évident quand chacun est à un bout de la planète, avec des rythmes différents, mais cela a aussi un intérêt quand on est dans le même bureau : on peut éviter de s’interrompre à tout va (les développeurs comprendront immédiatement l’intérêt). Une deuxième chose est de raisonner en tâches et plus en temps (avec alors la difficulté nouvelle de bien calibrer les charges de travail). Une troisième chose est de construire un nouveau modus operandi/vivandi pour éviter les interférences vie au travail versus vie privée.

Il y a bien entendu un impact en terme d’outils, car qui dit nouvelles routines de travail dit outils dédiés. On parle partout des outils de visioconférence comme étant emblématique du télétravail. Allez je le dit : C’EST DU PIPEAU. Remplacer des réunions laborieuses tous dans la même petite salle par des réunions encore plus laborieuses (logiciels de visio buggés, mauvaise cam, micro basique, chat qui miaule, enfants en embuscade, etc.) n’est pas faire du télétravail, c’est juste faire la même chose en plus pénible.

C’est pareil pour la formation : nous avons toujours privilégié la présence, plus adapté à nos habitudes pédagogiques. Nous sommes en train de revoir notre offre pour pouvoir former à distance. Cela impose de revoir nos méthodes, c’est un gros travail qui ne se fait pas en 1 mois, ni même 2 mois, si on a pas réfléchi à l’avance à une multitude de détails. On ne peux pas juste prendre les slides utilisés au videoproj, et mettre le tout dans zoom et commencer à parler. En faisant ça on pallie au plus pressé, mais en mode clairement dégradé.

L’avantage d’une organisation pensée « télétravail », c’est souvent qu’elle va avec des plans de contingence pour pas mal de soucis. Après quelques mois de télétravail (en régime normal), on va avoir eu une multitude de micro-problèmes (par exemple un enfant ou deux malades pendant une journée, plus de connexion, un collaborateur qui ne donne pas de signe de vie pendant quelques heures) et soit on aura décidé de faire revenir tout le monde au bureau (ça arrive dans des grandes boites pas très « agiles »), soit on aura un plan de contingence.
Dans le confinement, un certain nombre de boites n’ont pas été autant affectées que d’autres du même secteur, c’est souvent parce que justement ces micro-plans pouvaient s’étendre à plusieurs jours, ce qui sans permettre de travailler totalement normalement a pu permettre de maintenir le bateau à flots.

Dans d’autres domaines (je pense en particulier à la fonction publique que j’ai pu observer en action jour après jour dans la pièce d’à coté) les structures n’ont jamais fait ce changement de mode de travail, ce qui a posé des problèmes extrêmes : ceux qui à juste titre ne pouvaient pas bosser ou très peu (parents de jeunes enfants par exemple) ont été totalement mis hors du coup, avec arrêt des activités associées assez souvent et au retour le sentiment d’être au final inutile, d’autres passaient la moitié de la journée en réunion à donner des tâches et à synchroniser des personnes qui ne savaient pas gérer leur travail en autonomie, etc. Certaines entreprises se sont effondrées de l’intérieur et ont perdu totalement ou presque leur activité.

Au final, ce qui est à mon sens le plus dommageable c’est que maintenant la plupart des gens pensent que le télétravail c’est ce qui s’est passé pendant le confinement. J’espère que vous serez d’accord avec moi que ce n’est pas le cas : la plupart des travailleurs qui étaient chez eux ont travaillé à la maison, c’est le même travail qu’avant, mais à distance. Le télétravail ça aurait été de réaliser les mêmes livrables, mais en travaillant différemment.

Pour finir, comment on sait qu’on est dans une entreprise qui « télétravaille » ? Une fois qu’on a l’équipement matériel et logiciel, c’est très simple : si on peux faire son boulot depuis n’importe quel endroit à n’importe quel moment de la semaine et de la journée, sans que l’entreprise ne soit ralenti dans son activité, alors on est dans un endroit qui a fait sa mutation en terme d’organisation du travail.

Voilà, c’est fini pour cet article, les commentaires sont possibles, avec politesse et courtoisie bien entendu 😉