[Good Books] Quelques livres pour finir l’été (3/X)

Alors que le mois d’août est largement entamé, nous sommes très clairement dans le dur des vacances. Et quoi de mieux pendant les vacances que de bouquiner tranquillement, pour affûter son esprit avant la rentrée 😉

Voici donc quelques livres avec un court commentaire, que je vous conseille pour l’été, mais aussi pour la rentrée. Comme d’habitude, les liens amènent vers Amazon, via mon tag d’affiliation (transparence transparence…).

Trois livres non techniques, sur des sujets divers

Les vacances, c’est le moment de se couper de la réalité du boulot en lisant des livres pour s’ouvrir l’esprit. Je commence donc par vous conseiller quelques essais non techniques.

En premier, un livre parlant d’économie : Ce que l’argent ne saurait acheter : Les limites morales du marché, par Michael Sandel. Comme le titre l’indique, le livre porte sur les limites de la marchandisation totale, et sous-tend l’hypothèse que donner une valeur monétaire à certains biens/actions dégrade leur valeur non monétaire. L’auteur soutient son discours avec de nombreux exemples, certains édifiants, d’autres moins percutants (d’autant que la France n’a pas les mêmes idéaux moraux que les USA). Le livre reste intéressant, même si l’analyse est parfois un peu courte, et parfois également très imprégné de la propre morale de l’auteur. A lire cependant.

En deuxième, L’utilité de l’inutile, par Nuccio Ordine. La thèse de l’auteur est simple : il est faux que seul ce qui est source de profit est utile. Une fois qu’on a compris que c’est de ça qu’il s’agit, on se laisse guider dans un texte très érudit, plein de références et agréable à lire. Ce n’est pas de la « rocket philosophy », mais pour l’été c’est parfait.

En troisième, un livre plus près de nos préoccupations habituelles : The Black Box Society, les algorithmes secrets qui contrôlent l’économie et l’information Broché, par Frank Pasquale. Frank Pasquale est professeur de droit aux USA, spécialisé dans les questions éthiques liées aux technologies de l’information. Le livre fera peur au grand public, et ne surprendra qu’à moitié les personnes « du métier » : les grandes sociétés, main dans la main avec les pouvoirs publics, utilisent des algorithmes discriminants à longueur de temps, sans les divulguer, en se basant sur des données qui sont récoltées à très grandes échelles (et partagées entre « ceux qui savent »). Les gouvernements se font bananer à longueur de temps par « ceux qui savent » car les élus n’y comprennent rien. bref, business as usual. Le livre est très bien sur son aspect « catalogue », même si vous êtes dans l’informatique, mais sans être dans les « data trucs », vous découvrirez des choses (par exemple, je parie que vous ne savez pas ce qu’est un « fusion center »). Par contre, quand l’auteur aborde les possibles solutions, on retourne au pays des bisounours, ce qui montre que l’auteur est assez loin de la technique. Une lecture très agréable en tout cas.

Deux livres techniques, pour apprendre

C’est pendant l’été qu’on a le temps de se mettre à niveau sur des nouveautés, et c’est pour cela que je vous propose les deux livres suivants.

Le premier : Automate the Boring Stuff with Python, par Albert Sweigart. Je vais faire assez court : après une quasi-moitié du livre passée à apprendre Python (et c’est utile !), vous découvrirez comment faire du scrapping, comment travailler sur des fichier xls, pdf et json, comment faire du traitement d’images, comment manipuler souris et clavier pour automatiser des tâches, etc.

Le deuxième : Data Science from Scratch, par Joel Grus. Pas grand chose non plus à dire, il s’agit d’un livre qui part du principe que vous avez des bases en python, et qui déroule les bases de la data science à partir de là. Il y a des liens vers le code (via github) et les explications sont toujours très claires et pédagogiques. Seul bémol : le code est en python 2.6, alors que le standard est maintenant python 3.

Voilà, vous avez maintenant de quoi vous occuper sur la plage, à bientôt !